Solaire Diffusion

Volume d’Antigel

Pour calculer le volume de fluide de votre installation, la feuille de calcul est disponible ici:

– en Libre Office

– en Excel

On dit beaucoup de mal de l’antigel MPG. C’est sûr qu’il est moins ‘environmental friendly’ que l’eau des autovidangeables, et que dans ceratins cas, il faut le remplacer. Si vous avez l’habitude de lire une fiche de sécurité, vous verrez qu’il n’est pas très violent, d’où la dénomination de compatibilité alimentaire pour les produits que nous fournissons. Pour être ‘compatible alimentaire’, il doit en plus être stocké et conditionné dans des conditions adéquates, il ne suffit donc pas d’être MPG pour être compatible. Est-ce que ça change vraiment grand chose? C’est la norme, et franchement, j’éviterais d’en boire…

En suivant ce lien, vous avez un tableau les abaques du MPG (et du MEG, non compatible alimentaire) qui donnent sa masse volumique en fonction de sa température.

Contrôler son antigel :

L’antigel en vieillissant se dégrade.

Mais pour vieillir, en d’autres termes : se décomposer, il faut que le glycol soit soumis à une température supérieure, selon les sources à 170 ou 180°. A cette température, une lente dégradation commence. Il est donc avant tout utile de chercher, dans la conception du chauffe-eau, à éviter la surchauffe. Cette dernière survient principalement avec les panneaux à revêtement sélectif (la température de stagnation de nos panneaux peints n’est que de 130°, donc aucun problème avec eux, ils sont ‘faits pour ça’, ou presque). On peut éviter la surchauffe soit en ayant pris soin d’incliner ses panneaux suffisamment : cela optimise le fonctionnement d’hiver et les rends moins efficaces l’été (en diminuant l’angle solide de rayons intercepté, en clair : surface d’ombre sous les panneaux moins importante = moins d’énergie captée). On peut aussi l’éviter en utilisant les fonctions anti-stagnation des régulations (à partir de la Prozeda Basic et de la Steca TR0301), qui renouvellent le fluide dans les capteurs dès que la température monte trop, le fluide disperse alors l’énergie dans les tuyaux, et aussi un peu dans le ballons, voir les courbes de températures fournies par MM Bielsa et Morin, avec nos remerciements aux auteurs.

La décomposition entraine 2 changements qui nous importent :

– les caractéristiques antigel se dégradent. Plusieurs contrôles sont pratiqués par les pros, dont une analyse en laboratoire qui détectera la formation des premiers cristaux pour déterminer la température de protection. Une autre méthode d’analyse est la technique de réfractométrie. Je ne vous parle pas du coût de l’analyse par rapport au coût du glycol, c’est pourquoi , sauf en montagne, j’ai opté pour une solution assez rudimentaire et efficace : mettre son congélateur au plus froid et y placer un flacon avec un petit prélèvement du glycol du circuit au fond du flacon. Si 24 heures plus tard, vous trouvez un glaçon au fond du flacon, le glycol ne protège pas à cette température, et si elle survient, vos panneaux seront détériorés. Si vous trouvez le glycol liquide, tout va bien. Si vous trouvez au fond du flacon quelque chose qui ressemble à du sorbet en train de fondre, le glycol est en train de geler, mais comme le phénomène est lent, dans cette configuration, il peut encore fluer et ne pas endommager les panneaux, à condition bien sûr que les tuyaux soient très bien isolés et ne gèlent pas en premier, bloquant l’antigel dans un volume déterminé, provoquant des hausses de pressions qui détérioreront le panneau. Bien sûr ce test est valable si vos conditions climatiques s’y prêtent : pas forcément judicieux si vous habitez à 2000 mètres d’altitude …

– la dégradation cause l‘acidification de l’antigel. En devenant acide, l’antigel commence donc à corroder l’ensemble des tuyauteries metalliques du circuit et l’intérieur des échangeurs du ballon, voire les cuves des ballons tampon et/ou combinés s’il advenait que vous les remplissiez de glycol, ce qui coûte un peu cher. L’intérieur des échangeurs et des ballons tampon/combinés est en effet en acier, non protégé, car il n’est en théorie soumis à aucune agression importante et durable. Une dégradation liée à la corrosion des parties en acier des ballons n’est donc pas prise en charge au titre de la garantie par les fabricants de ballons : il vous revient d’assurer que le liquide caloporteur utilisé n’est pas corrosif, les protections anticorrosion, des ballons (émaillage, anode magnésium) ne protègent que la partie eau sanitaire. Dans le cas d’un pH devenant acide, et si les caractéristiques de résistance au gel sont toujours suffisantes, vous pouvez ajouter de la soude dans le circuit pour neutraliser cet effet : passer à un PH de 7,5 ou un peu plus n’est pas gênant. La soude se trouve facilement à côté de chez vous, sous forme de bouteille de 1l de lessive de soude, rayon bricolage. Comment mesurer le pH à la maison ? Pour ceux qui ont une piscine, ils savent déjà, pour les autres, vous trouverez au rayon piscine de votre magasin préféré des bandelettes de papier pH, qui vous donneront une indication très largement suffisante.

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