Solaire Diffusion

Kits photovoltaique injection réseau

Comment concevoir son kit injection réseau ?

La première question est administrative et aussi liée à la possibilité de raccordement en fonction du lieu d’implantation.

Dans tous les cas, je vous recommande de suivre les conseils du site www.photovoltaique.info. L’onglet ‘préparer un projet’ vous permet d’identifier et vous guide dans les différentes étapes, depuis la conception : type de projet, types de solutions, etc.

Il propose même un simulateur pour évaluer la rentabilité de l’installation, toujours à l’onglet ‘préparer mon projet’. Vous disposez donc de l’ensemble des informations pratiques pour faire.

Seul bémol : il ne traite que de l’installation par des professionnels, ce qui est la doctrine de l’administration qui les finance. Pour Solaire Diffusion, qui distribue beaucoup à des auto-installateurs, c’est une position qui est assez contre-productive, sauf que … Dans le cas de systèmes avec micro-onduleurs, il n’y a pas de risque particulier pour une personne qui sait intervenir sur une installation électrique, et aussi en toiture. Par contre, avec des onduleurs réseau, plus économiques à partir de 1500 Wc, il y a un risque particulier, car les panneaux sont reliés en série et que l’on rencontre des tensions importantes en courant continu. A la différence du courant continu où l’on ‘prend une châtaigne’, si vous mettez la main sur un câble qui transporte du 400 Volts en continu, vos muscles resterons contractés et le courant aura le temps de remonter… jusqu’au coeur. Il ne faut donc pas plaisanter avec les risques. Mon conseil pour l’auto-installation : même si le matériel est plus cher et que les micro-onduleurs sont fabriqués très loin de chez nous, à la différence d’un certain nombre d’onduleurs dits ‘string’, préférez néanmoins le micro-onduleur si vous posez vous même.

Le dimensionnement d’un kit injection réseau pour l’utilisateur réside donc dans la détermination du nombre de panneau, de la manière dont il veut les implanter, et de l’objectif :

– souhaite-t-on maximiser la production annuelle ? dans ce cas, l’idéal est une orientation plein sud, aux environs de 37°. L’inclinaison n’a en fait pas une grosse importance, entre 25 et 50°, on varie d’une vingtaine de kwh par an. Pas la peine donc de refaire votre toit !

– souhaite-t-on favoriser l’autoconsommation ? Dans ce cas, il faut faire une analyse fine de votre consommation durant un cycle annuel, ou alors essayer d’évaluer les différentes consommations au cours de l’année : en auto-consommation, on ne couvre généralement pas les besoins d’éclairage, sauf dans les locaux sans fenêtre ou très mal exposés. Durant l’été, les réfrigérateurs consomment généralement plus qu’en hiver. Si l’on a un chauffage central et pas de climatisation l’été, il peut être intéressant d’incliner plus ses panneaux, jusqu’à 55°. La localisation influe sur ces résultats (j’ai pris une simulation sur Lyon), ainsi que les masquages par exemple par des montagnes. Sur la page de simulation du site europa.eu, un simulateur inclue les ombres liées aux montagnes (mais pas aux arbres ou aux immeubles voisins). Vous pouvez donc évaluer précisément l’impact mois après mois.

– vous dirigez-vous vers l’indépendance ? Cela nécessite de prévoir le stockage de l’énergie. Ce dernier peut être réalisé physiquement, avec des batteries, ou virtuellement, en ‘stockant sur le réseau’. Il s’agit là de solution en injection réseau, mais au lieu de revendre le courant quand vous avez un surplus de production et de le racheter quand vous en avez besoin, le prestataire vous garde ce que vous avez injecté et vous le rend modulo le paiement de ‘frais de stockage’.

Pour ces deux derniers cas, vous trouverez une approche spécifique sur notre page dédiée à l’autoconsommation.

 

Les kits injection réseau :

Nous n’abordons pas ici le cas des kits avec batterie et onduleur hybride, cette page sera prochainement en ligne, on y abordera aussi les différents accessoires qui permettent d’augmenter l’autoconsommation en pilotant le démarrage et/ou le fonctionnement de certains consommateurs.

Une installation en injection réseau totale (revente totale) ou en autoconsommation (avec ou sans revente) est constituée des mêmes éléments. Seul l’endroit où l’on se raccorde change : dans le cas d’une revente totale, on installe un compteur de production qui est situé à l’extérieur du réseau domestique (donc de l’autre côté de votre compteur de consommation) ; dans le cas d’une autoconsommation, l’installation est raccordée à l’intérieur du réseau domestique.

Il existe deux types de kit injection réseau sans stockage :

Les kits avec micro-onduleurs  :

Un micro-onduleur est on onduleur qui accepte généralement un ou deux panneaux.

Il est placé à proximité immédiate du panneau et produit donc du courant alternatif en 230 Volts ‘localement.

Il est fourni avec la connectique et les câbles adaptés en fonction de la configuration.

C’est une solution qui présente l’avantage de ne pas créer de réseau de courant continu avec des tensions élevées puisque le courant du panneau est ‘immédiatement’ à la sortie transformé en 230 V.

L’installation est simple puisqu’il suffit de brancher les connecteurs du panneau directement dans le micro-onduleur – sous réserve que les connectiques soient compatible, sinon il suffit d’ajouter un cordon pour se raccorder-.

Un coffret dit coffret AC permet d’isoler l’installation en cas de besoin, le disjoncteur protège l’installation en cas d’anomalie et un parafoudre est prévu dans nos coffrets, même s’il n’est pas obligatoire partout en France.

Il vous faut aussi un support, au sol, toiture ou mur. Bientôt, les solutions toiture et sol apparaitront sur notre site, par exemple les produits Renusol .

Cette solution est donc facile à installer sans faire appel à un professionnel.

Elle est la plus économique jusqu’à 5 micro-onduleurs environ, aux niveaux de prix actuels des composants.

Au delà, on retiendra cette solution pour des raisons de sécurité.

Les kits avec onduleurs ‘string’:

Dans ces kits, l’ensemble des micro-onduleurs est remplacé par un seul onduleur. On raccorde les panneaux à cet onduleur en connectant généralement tous les panneaux en série, en un une ligne ou en deux lignes (strings) connectées en parallèle -rarement pour les petites installations domestiques- .

Un coffret DC est ajouté entre l’onduleur et les panneaux, qui permet de sectionner les panneaux de l’onduleur. La tension étant élevée (autour de 400 volts pour 10 panneaux en série), un disjoncteur ‘classique’ ne suffit pas à couper le courant, le sectionneur est nécessaire à interrompre l’arc électrique important qui se forme quand on coupe un circuit continu. Un parafoudre est souvent nécessaire, en fonction du niveau kéraunique de la zone : le risque augmente avec la densité de foudroiement de votre localité. Nous le proposons automatiquement, l’économie n’est pas à la hauteur de l’enjeu.

Du coup, pour les liaisons, il faut réaliser un câblage entre les panneaux et le coffret, puis l’onduleur. Les connecteurs requièrent des pinces spécifiques. Certains s’en passent, en étant méticuleux, mais les professionnels sérieux s’en gardent bien, en cas d’incendie, leur responsabilité serait engagée.

Un consuel et une déclaration au moins sont obligatoires. On peut aussi passer par un contrat de revente partielle, qui donne droit en 2021 à des aides/subventions.

 

Il me reste à vous parler les kits avec onduleurs hybrides et batteries (mais pas Lithium Ion pour le moment, on boycotte), ce sera pour un peu plus tard dans ce mois de Février 2021. J’espère…

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