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La VMC ou les Schadoks

La VMC, c’est 30% de votre énergie de chauffage que vous jetez peut-être par la fenêtre ! ! !

Avec l’amélioration de l’étanchéité de l’habitat, l’apparition des immeubles modernes, est apparu le besoin de renouveler l’air de locaux de plus en plus étanches.

Quoique … L’étanchéité des bâtiments recherchée par les règlementations thermiques est par exemple aussi en contradiction avec … les règlementations sur les conduits de fumées : on construit des poêles étanches, mais les conduits doivent comporter pour raison de sécurité des trous d’aération qui évitent la création de points chauds. Quelques centimètres carrés, mais tout de même, en cas de vent, c’est sensible.

Le contexte :

Il faut dire que l’air de nos habitations est de moins en moins sain :

– si les règlementations sont de plus en plus contraignantes pour les industries, ce qui contribue à améliorer l’air ambiant, la pollution liée à l’activité humaine est réelle : véhicules, industrie, agriculture… Là ou nous sommes, il suffit de monter en colline pour voir la crasse dans les vallées pourtant verdoyantes, alors qu’au dessus l’air est limpide. Je ne rentre pas dans le détail des mégalopoles.

– Dans une habitation, il y a aussi les pollutions liées à notre mode de vie : on ne voit plus aujourd’hui autant de couettes, de draps et de couvertures que dans le temps (vu sur Le Point : 10% du poids des oreillers est constitué d’acariens morts ou vivants et de leurs déjections). Selon l’éclairage, on voit que les poussières pullulent, et comme on tend vers la maison étanche. D’autre part, les meubles en panneaux de particules relarguent des gaz toxiques émanent des colles utilisées dans l’aggloméré. A ce niveau, on peut agir directement par nos choix.

Mais les polluants ne sont pas la principale raison de la mise en place de VMC : c’est l’humidité qui en est la cause : celle générée par les points d’eau, par la cuisine mais aussi par la respiration humaine.

Et avant ça ?

Ce qui se faisait avant naturellement par les fuites aux portes, fenêtres, et par les cheminées, puis par de simples grilles dont l’effet variait selon l’exposition au vent, ne suffisait plus pour assurer le confort moderne, contrôlé. La VMC (ventilation mécanique centralisée) est devenue un incontournable : on extrait l’air (chaud) de l’habitat et on le met dehors. Est-il utile du coup d’avoir rendu portes et fenêtres le plus étanches possible puisqu’on ajoute des ouïes de ventilation aux fenêtres ?

L’air extrait est donc remplacé par l’air froid pénétrant par les ouïes des fenêtres. Ainsi, on dispose d’un air sain en permanence, et notre système de chauffage assure le confort nécessaire.

Les plus anciens se rappellent sans doute les Schadoks (sur ce thème, voir aussi nos liens) : ils pompaient pour remplir des réservoirs percés, entre autres absurdités. Les VMC simple flux sont un exemple digne de ces héros : on chauffe l’air de la maison, pour ne pas avoir froid, ensuite, on le pompe pour le jeter dehors, on fait rentrer de l’air froid, qu’on chauffe pour ne pas avoir froid, etc.

Pourquoi les VMC simple flux ne sont-elles pas tout simplement proscrites, tant dans les bâtiments individuels que collectifs ?

Quelle solution de ventilation  ?

En rénovation, on a le choix complet de la solution et les contraintes d’installation. Dans tous les cas, on améliore l’étanchéité de l’habitat, donc la question du renouvellement d’air se pose. Aérer à l’ancienne est aussi très efficace : un courant d’air renouvelle rapidement l’air de la maison, ensuite on ferme (rapidement en hiver!) et comme les murs sont restés chauds, l’ambiance se réchauffe rapidement. Le bilan de cette méthode est moins consommateur que la VMC simple flux qui renouvelle plus de 100 m3 par heure !

Il existe des régions où le climat est clément : une VMC simple flux hygroréglable suffit d’après la règlementation à assurer un renouvellement d’air suffisant et les pertes thermiques ne sont pas énormes. Les bouche de cette VMC ont un débit variable en fonction de l’humidité de l’air. Ceci étant, ce n’est quand même qu’une vague amélioration d’une VMC simple flux classique.

Au niveau des VMC double flux, il en existe de deux types : selon la manière dont est fabriqué l’échangeur, le rendement diffère : les échangeurs les plus simples à réaliser sont à flux croisés, ce sont les moins chers et leur rendement normalisé est de l’ordre de 60%. Les échangeurs à flux inversés, plus difficiles à réaliser, sont aussi plus onéreux. Mais leur rendement normalisé est de 92%. Au lieu de jeter 40% de l’énergie par les fenêtres (flux croisés) ou 100% en simple flux, on n’en jette plus que 8, donc 5 fois moins.

En attendant, la VMC double flux est une solution efficace d’un point de vue énergétique.

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