Solaire Diffusion

Contrôler l’antigel d’un système solaire

Contrôler son Fluide Caloporteur solaire 

Le fluide caloporteur est principalement un fluide antigel, composé de Mono Propylène Glycol ( MPG, compatible alimentaire) dilué dans de l’eau en fonction de la protection à obtenir.

En fonction des conditions d’utilisation, il peut se dégrader plus ou moins vite avec le temps.

Lorsqu’il est soumis à une température supérieure, selon les sources, à 170 ou 180°, il se dégrade en quelques années. Cette dégradation est donc lente. Il est  avant tout utile de chercher, dans la conception du chauffe-eau, à éviter la surchauffe dans les panneaux.

La température de stagnation

  • C’est la température maximale que peut atteindre un panneau lorsqu’il est ‘au repos’ (ballon chaud par exemple) sous le soleil. 

Celle-ci survient principalement avec les panneaux à revêtement sélectif Tinox, dont la température de stagnation sous le soleil est de plus de 200° :

  • la température de stagnation de nos panneaux peints n’est que de 130°, donc aucun problème avec eux, ils sont ‘faits pour ça’, ou presque).
  • Les panneaux avec revêtement sélectif Mirotherm Control on une température effective de stagnation de l’ordre de 160° (maximum sur un an, orientation sud 30° à Nantes)

On peut généralement éviter la surchauffe dès la conception du système. Quand ça n’est pas possible ou qu’on choisit de passer outre, il existe quand même des solutions : voyez ici comment gérer la surchauffe.

La dégradation du Glycol

Elle entraine 2 changements qui nous importent :

– les caractéristiques antigel se dégradent, car le glycol se décompose. Le contrôle de la concentration de glycol dans le fluide se fait souvent par réfractométrie .

Cette mesure est limitée en température basse , du coup, une analyse en laboratoire est aussi possible, par exemple lorsqu’on veut contrôle un système en haute montagne. Cette analyse a un coût.

Contrôle l’antigel solaire sans outillage spécifique

Vérifier son pouvoir antigel

En fait, sauf en montagne, pour une mesure ‘artisanale’ et sans outillage, j’ai opté pour une solution assez rudimentaire et efficace : mettre son congélateur au plus froid et y placer un flacon avec un petit prélèvement du glycol du circuit au fond du flacon. Si 24 heures plus tard, vous trouvez un glaçon au fond du flacon, le glycol ne protège pas à cette température, et si elle survient, vos panneaux seront détériorés. Si vous trouvez le glycol liquide, tout va bien. Si vous trouvez au fond du flacon quelque chose qui ressemble à du sorbet en train de fondre, le glycol est en train de geler, mais comme le phénomène est lent, dans cette configuration, il peut encore fluer et ne pas endommager les panneaux, à condition bien sûr que les tuyaux soient très bien isolés et ne gèlent pas en premier, bloquant l’antigel dans un volume déterminé, provoquant des hausses de pressions qui détérioreront le panneau. Bien sûr ce test est valable si vos conditions climatiques s’y prêtent : pas forcément judicieux si vous habitez à 2000 mètres d’altitude …

Vérifier que le fluide ne devient pas corrosif

La dégradation cause l‘acidification de l’antigel. En devenant acide, l’antigel commence donc à corroder l’ensemble des tuyauteries métalliques du circuit et l’intérieur des échangeurs du ballon, voire les cuves des ballons tampon et/ou combinés s’il advenait que vous les remplissiez de glycol, ce qui coûte un peu cher. L’intérieur des échangeurs et des ballons tampon/combinés est en effet en acier, non protégé, car il n’est en théorie soumis à aucune agression importante et durable. Une dégradation liée à la corrosion des parties en acier des ballons n’est donc pas prise en charge au titre de la garantie par les fabricants de ballons : il vous revient d’assurer que le liquide caloporteur utilisé n’est pas corrosif, les protections anticorrosion des ballons (émaillage, anode magnésium) ne protègent que la partie eau sanitaire.

Dans le cas d’un pH devenant acide, et si les caractéristiques de résistance au gel sont toujours suffisantes, vous pouvez ajouter de la soude dans le circuit pour neutraliser cet effet : passer à un PH de 7,5 ou un peu plus n’est pas gênant. La soude se trouve facilement à côté de chez vous, sous forme de bouteille de 1l de lessive de soude, rayon bricolage. 

Comment mesurer le pH à la maison ?

Vous trouverez au rayon piscine de votre magasin de bricolage, hypermarché, etc, préféré des bandelettes de papier pH, qui vous donneront une indication très largement suffisante. Il faut que le pH soit supérieur à 7 pour que le fluide  n’attaque pas les aciers.

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