Nos ballons solaires simple et double échangeur offrent la possibilité, si ce n'est pas fait d'usine, d'installer une résistance électrique pour assurer le complément de chauffage d'eau.
Qu'entend-on par résistance d'appoint ? Il s'agit d'une résistance électrique, généralement de 1.4 à 3 kw.
Elle doit toujours être montée avec un thermostat, qui gère la mise en marche ou l'arrêt de la résistance, et comporte aussi un système de sécurité thermique.
Dans une résistance 'monobloc', l'ensemble des éléments est inclus. Vous pouvez voir et commander nos produits actuels à cette page.
Exemple de résistance monobloc
On peut aussi avoir un système électrique composé d'éléments indépendants :
- une résistance chauffante seule, à laquelle il convient d'adjoindre un thermostat. Ci dessous, la résistance est vissée et on voit le doigt du thermostat qui plonge dans le doigt de gant, et capte donc la température à l'intérieur du ballon. Notez le raccordement du ballon à la terre, via le fil vert-jaune, impératif pour votre sécurité.
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Quelles sont les fonctions du thermostat ?
Il sert d'interrupteur et établit ou coupe l'alimentation de la résistance en fonction de la température de l'eau. Il assure aussi un rôle de sécurité en coupant l'alimentation de la résistance si l'eau dépasse un seuil de sécurité de l'ordre de 90 ou 95° : cette situation est anormale et le réarmement de la résistance ne doit pas être automatique. Vous trouverez plus bas plus de détails sur le sujet.
Où branche-t-on la résistance ? La régulation la gère-t-elle ?
Généralement, la résistance se branche directement sur le tableau électrique, c'est le thermostat qui la 'gère'.
Il peut être intéressant de mettre en place une minuterie qui enclenche l'alimentation de l'appoint entre 17 et 24 h par exemple : dès que le soleil tombe, on peut assurer le complément s'il est nécessaire. C'est utile en particulier si le ballon est un peu juste par rapport aux besoins et aux heures d'utilisation. Cela permet surtout de garder une priorité solaire en été : inutile de laisser la résistance travailler dans la journée alors que le soleil va faire le travail. C'est juste s'il en manque qu'on commence l'appoint, vers 17 heures, quand le soleil a fini d'être efficace et généralement avant qu'on commence à utiliser l'eau chaude 'du soir'.
On peut aussi la brancher sur le 'courant de nuit', s'il est disponible, c'est pratique et économique... sauf s'il y a une tranche horaire en journée, comme expliqué ci-dessus.
Dans ce dernier cas ou plus généralement, le mieux est d'ajouter une minuterie dans le tableau électrique.
Au sujet des composants à mettre en oeuvre, je ne connais pas les textes en détail -du moins je ne suis pas leurs évolutions en temps réel- , vous pouvez trouver des infos utiles sur ce site ; le branchement sur une prise n'est pas aux normes, et l'utilisation d'un minuteur de prises (à bas coût, donc probablement moins fiable qu'un minuteur de tableau électrique) à éviter absolument : dans le temps, un mauvais contact peut se produire et le risque de feu est alors important. Soyez prudent et n'économisez surtout pas sur votre sécurité.
A noter qu'il vous est possible de piloter un télérupteur (qui alimentera la résistance) par une régulation solaire disposant d'une sortie supplémentaire.
Certaines régulations gèrent la résistance, pourquoi pas les nôtres ?
Encore une fois, pour des raisons de sécurité, il est souhaitable de ne pas avoir un pilotage électronique de la résistance : si un coup de foudre endommage la régulation, on peut avoir une résistance qui se met à fonctionner en continu. D'ailleurs, si vous vous intéressez à la règlementation des planchers chauffants, vous verrez que même si les vannes proportionnelles sont gérées par des régulation, la règle exige, à ma connaissance (je n'ai pas le texte, un DTU probablement- , c'est un fournisseur qui me l'a dit), en entrée de plancher, une sécurité mécanique pour éviter qu'un alea de fonctionnement ne permette l'envoi d'un train d'eau bouillante dans le plancher : au delà de 60°, il y a un risque de fendre la dalle par dilatation différentielle.
La gestion d'une régulation doit donc être limitée à la gestion d'un créneau horaire pour l'alimentation de la résistance, le thermostat est indispensable (ou résistance monobloc intégrant les deux éléments).
Restons-en donc aux solutions simples et qui ont fait leurs preuves.
Comment règle-t-on la température de l'eau?
On règle la température de l'eau chauffée par l'appoint soit en tournant le petit bouton bleu sur le thermostat, soit en tournant le bouton gradué de la résistance monobloc. En pratique, le bouton bleu sera tourné quasiment ou totalement à fond dans le sens des aiguilles d'une montre sur ce modèle, et on règlera l'eau sur la résistance monobloc à 55°.
Pourquoi cette température ? Parce que cela suffit à l'utilisation, et aussi que ça suffit à détruire les éventuelles bactéries, bacilles et autres hôtes indésirables qui pourraient être contenues dans l'eau. On parle en particulier beaucoup de légionelle.
Ma résistance 'ne marche plus' ?
Voici mes suggestions, dans l'ordre et les indications dans le cas d'une résistance+ thermostat :
1 - Sécurité surchauffe : On remarque sur le thermostat un petit trou au niveau du bouton de réglage, indiqué par un petit triangle.
C'est là qu'il faut appuyer si la 'sécurité surchauffe' s'est déclenchée : il s'agit d'un interrupteur de sécurité qui déclenche lorsque l'eau est trop chaude, pour éviter que l'eau du ballon ne se mette à bouillir. Si cela arrive sur votre installation, la première chose à faire est de comprendre pourquoi cette situation anormale est apparue, et d'y remédier. Pour enclencher à nouveau le thermostat, il faut appuyer sur le bouton blanc, à l'aide d'une point de stylo à bille, ou d'un trombone. Attention, si effectivement cela remet le système en fonctionnement, coupez-le et cherchez la cause de surchauffe. Par exemple :
Etes-vous parti en congés ce qui a permis à votre chauffe-eau thermosiphon de monter haut en température ?
Avez-vous été trop gourmand au niveau de votre régulation solaire et fixé une température de consigne élevée ? 60° devrait suffire largement; au delà, le calcaire se dépose à grande vitesse, la corrosion augmente, ...
Votre régulation fonctionne-t-elle correctement (sonde HS, orage, ...)?
2 - Si le problème ne vient pas de là, il faut alors déterminer s'il vient de la résistance, du thermostat ou de l'assemblage des 2;
Couper l'alimentation au tableau. Débrancher l'alimentation électrique du chauffe eau. Sortir le thermostat, en s'aidant le cas échéant d'un tournevis pour faire levier délicatement en le glissant entre le thermostat et la résistance.
Vérifiez à l'aide d'un Ohm-mètre que la résistance aux bornes de la résistance est de l'ordre de 10 à 40 Ohm. Si c'est le cas, a priori, la résistance est bonne, du moins à froid.
Tournez le bouton bleu à fond dans un sens puis dans l'autre. Vous devez entendre un clic. Tournez le à fond vers le +.
Avec l'Ohm-mètre, vérifiez qu'il y a contact entre les fiches côté résistance et les vis qui leur font face, donc chaque fiche avec sa vis. Si le courant passe, le thermostat fait contact lorsqu'il le doit. Tournez à fond le bouton dans le sens des aiguilles d'une montre. Vous entendez clic, le contact doit avoir disparu entre vis et fiches (au moins d'un côté, je n'ai pas vérifié si ça coupe des des côtés, mais il doit bien exister une règlementation qui le demande, et nos produits sont aux normes...).
Normalement, à ce stade et dans la majorité des cas, vous avez déjà identifié la panne, vous savez donc quel est l'élément à changer (inutile a priori de changer les deux comme on voit souvent faire).
Sinon, c'est qu'elle n'apparait qu'en fonctionnement, c'est un peu plus délicat à analyser. Si votre matériel vient de chez nous, passez-nous un coup de téléphone. Sinon, effectivement, pour ne pas y passer trop de temps, vous risquez de changer le thermostat et la résistance.
Entretien : même si elle ne chauffe pas souvent, en tous cas nettement moins que celle d'un cumulus électrique, votre résistance est peut-être recouverte de calcaire. A priori, il vaut mieux la détartrer, ça l'aide à vivre plus longtemps. Le souci est que pour cela, il faut vidanger le ballon, au moins jusqu'au niveau de la résistance.
En parlant d'entretien : il faut (et là, ce n'est pas un 'a priori' qui vous ouvre une petite fenêtre de dérapage) vérifier l'anode périodiquement et pour commencer tous les ans, car c'est elle qui protège le corps du ballon contre la corrosion, et non l'émaillage (lui est là contre les bactéries, bacilles et autres hôtes indésirables). Voyez ici.
Et quand vous y êtes, vérifiez que les raccords diélectriques sont en place, eux protègent les piquages d'eau sanitaire de la corrosion. Nos conseils de choix et d'installation sont à cette page.